Et si l'âme avait un poids ? ...
Voici " le peson " et son histoire singulière.
" L'inertie quantique d'un tel pouvoir
prédestine son porteur à connaître le secret
de la vie, le pourquoi de la mort
et ce qui il y a après ... "
Astreüs Vorz
Cette branche magique
date de la naissance des hommes,
à l'instant de l'apparition
de la conscience humaine.
Elle appartenait à un druide accompli
aux pratiques magiques surnommé
" le passeur d'âmes" par ses disciples.
À l'origine c'était une simple branche avec une anomalie.
Sans gravure ni sculpture, un bout de bois commun.
À l'extrémité elle s'évase en creusant une petite cavité.
Sa singularité fit de multiples adeptes à travers les âges.
C'est dans l'ancienne Rome que fut gravé ce texte
" PERPONDO - PONDUS - ANIME " :
Je pèse le poids de l'âme en Latin.
Puis, c'est à la fin du moyen-âge
dans la crypte Saint-Denys
que fut greffée la crosse, finement ouvragée d'un oiseau,
les ailes grandes ouvertes, évoquant le très Saint-Esprit.
Sur son dos s'enlace une serpentine qui finit en tête.
D'après Maître Sibius Pasqat, ce serait le nœud creux
dans lequel on dépose son " âme " sous forme de plume,
de grain de sable, de sel ou même un cheveu.
Dans la main du mage le poids prend sa vraie mesure,
d'à peine quelques grammes pour une âme pure
à quelques kilogrammes lorsqu'elle ne l'est pas.
Et enfin, détail historique et croustillant à mes yeux :
Chaque année lors de rituels sacrés,
juché sur un dolmen,
d'un geste en cuillère, il soupèse l'âme de qui le veut.
Il y a toujours grand foule à ses séance publiques.
Certains y reviendront d'une année sur l'autre
pour savoir s'ils se sont bonifiés ... ou pas.
Âme : plume de mésange.
Magnétite.